Ma parenthèse grossesse

Bilan de cette troisième grossesse, ma dernière grossesse

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Temps de lecture estimé : 5 minutes

Le jour du terme est arrivé,  il serait peut être temps de faire le bilan…

Ces 9 mois sont passés à une vitesse folle!

Je me souviens de ma première grossesse en 2008. Je n’aurai jamais cru que je vivrai, presque 10 ans après, ma dernière grossesse. Oui, ça peut paraître étrange de dire ça alors que cette troisième grossesse encore inachevée s’est déroulée à merveille mais cette fois-ci je sais que ce sera la dernière. Je rêvais de trois enfants, comme dans ma fratrie, le compte est bon. Mon désir d’enfant est enfin comblé. Nous serons bien 5.

Dessin de l’annonce à la famille – par Minipétoulette

Premier trimestre :

C’est bien celui qui est passé le plus vite. On a appris que j’étais enceinte à 2 mois de grossesse. L’attente a donc été techniquement raccourcie à 7 mois au lieu de 9. Tant mieux car elle me semble interminable maintenant !

Septembre a été un mois de folie, je changeais d’école, de classe, de collègues. Je découvrais le cycle 3 et un double niveau. Refaire ses preuves, reprendre mes marques, créer des liens, une bonne ambiance avec mes élèves. J’étais plus motivée que jamais. J’avais aussi repris le running et j’allais bosser tous les jours à vélo. Après ces longs mois de maladie, j’étais bien, à l’aise avec mon corps, je me sentais enfin épanouie. Une pêche d’enfer ! Jusqu’à ce que je choppe une « gastro », des nausées à répétition avec perte d’appétit. Rien de grave, c’est la « fameuse petite gastro d’octobre »  avec les changements de température…

Mouais mouais… une gastro de 10 jours et cette envie de dormir à la moindre occasion ?  Je commence à me poser des questions. Je fais mon test de grossesse sans rien dire à personne. Inutile d’attendre les 5 minutes réglementaires, les 2 traits roses se dessinent à la première goutte.

Plus de doute. Je suis enceinte !!

Mon portrait par minipétoulet – Novembre 2016

Ce bébé s’est installé discrètement, en profitant, je pense,  de l’euphorie de notre nouveau choix de vie. Aller vivre dans une maison dans notre sud natal près de nos familles respectives et quitter notre 3 pièces de banlieusards parisiens. L’occasion était trop belle pour ne pas saisir cette chance a, sans doute, pensé ce petit bébé.

A 8 SA on apprenait donc que nous déménagerions à 5 dans notre nouvelle maison. Ça tombe bien on avait déjà prévu 4 chambres! Les enfants étaient euphoriques et après la petite angoisse passagère de papa, « Mais comment on va faire ? »…  On était, nous aussi, heureux d’accueillir ce nouvel enfant.

Ma fibre maternelle, mon sens de l’organisation et de l’anticipation ont fait le reste.

 12 SA – 3ème mois de grossesse

Deuxième trimestre :

Comme pour chacune de mes grossesses et comme pour 80% des femmes enceintes, je pense, j’ai géré tant bien que mal ces moments désagréables de nausées qui arrivent sans prévenir. Les situations les plus délicates étaient pour moi, dos au tableau, devant ma classe ou sur mon vélo. Les trois mois révolus , je me suis enfin sentie mieux. Je dirais même plus au top de la forme !

J’ai aussi appris à apprivoiser mes pulsions narcoleptiques, en faisant une séance de méditation chaque midi (merci l’appli petit bambou) qui s’est vite transformée en sieste pour tenir toute la journée devant mes élèves. Le soir, je m’organisais pour rentrer une demi-heure plus tôt avant d’aller chercher les enfants à l’ école et faire une deuxième sieste de 10mn minimum.

Ainsi, j’ai pu continué mes trajets à vélo jusqu’au 6ème mois de grossesse. Mais la neige et le verglas ne m’ont pas aidé à maintenir ma motivation. Mon ventre devenant de plus en plus proéminent, j’ai dû abandonner le vélo et annoncer ma grossesse à mes collègues et mes élèves. « ah mais c’est pour ça maîtresse que vous aviez grossi du ventre… » voilà voilà ! Merci ! Il faut dire que pour une 3ème grossesse, la place est toute faite.

Dès le 4ème mois, j’ai commencé à avoir des contractions mais rien de grave puisque qu’elles n’avaient aucun effet sur le col. J’ai donc continué mes aller-retours  dans les escaliers de l’école jusqu’au 3ème étage jusqu’à 12 fois par jour ! Au top de la forme, je vous dis ! J’ ai enchaîné les sorties scolaires avec #mescm1cm2 (pour ceux qui ont suivi sur Twitter ou instagram). Ils ont vraiment étaient aux petits soins, adorables.

Pour cette 3eme grossesse, je croyais être rodée mais j’ai encore fait des découvertes qui ont rendu la grossesse plus sereine : l’ostéopathie. Une vraie révélation! J’étais un peu échaudée par la chiropractie que j’avais suivi pour ma premiere grossesse. Le travail de préparation à l’accouchement avait commencé trop tôt et mon bassin me tiraillait. En étant alitée tout le 8eme mois j’avais perdu le bénéfice des manipulations. Pour cette grossesse, j’ai dû consulter une ostéopathe pour une sciatique. Il se trouvait qu’elle était spécialiste grossesse et nouveau-né. Elle m’a donné un 2eme rdv et voyant les bénéfices j’y suis retournée toutes les 3 semaines. Incroyable ce qu’ils peuvent faire au niveau ossature mais aussi ligamentaire, tensions, problèmes de digestion, de sommeil… Tout est lié! Le coût de cette préparation est élevée mais ça vaut vraiment le coup. Je le conseille vivement !

26 SA – 6ème mois de grossesse

Le 2eme trimestre c’est aussi l’annonce aux familles et amis. Personne ne s’y attendait. Nous avons préféré attendre Noël pour l’annoncer sur les réseaux et aux cercles familiaux plus larges pour ne pas interférer avec l’annonce de la première grossesse de ma cousine prévue au même terme que moi jour pour jour. Au moment où je publie cet article, elle vient de donner naissance à une petite fille. On trouvait ça drôle que les cousins/cousines naissent le même jour mais apparemment mon #bb3 n’est pas joueur et préfère rester encore bien au chaud…

Troisième trimestre :

Habituellement, les derniers mois de grossesse sont synonymes d’arrêt de travail et de repos. Mais cette fois-ci, ce dernier trimestre n’a pas été de tout repos. Le programme lié au déménagement avancé y est pour beaucoup. Les cartons, les invitations d’au revoir, les paperasses pour les notaires et les banques, mon congé maternité ne m’a du tout servi à me reposer comme initialement prévu avant qu’on décide d’avancer le déménagement de 10 semaines.

Une fois, l’achat de la maison signé et les cartons stockés en attendant la fin des travaux, nous voici installés chez mes parents, avec une nouvelle école pour les enfants et un nouveau train de vie pour papa.

J’avoue qu’attendre l’arrivée d’un bébé au bord de la mer ou dans une piscine est quand même plus agréable. Pour ce dernier mois de grossesse je savoure enfin ces moments de calme, de sieste et de chouchoutage.

38 SA -9ème mois

Mais cette attente a été quelque peu gâchée.

La nouvelle gynécologue qui a accepté de finir le suivi de ma grossesse m’avait dit que cet enfant naitrait avant fin mai à cause de l’ouverture et la modification du col et les contractions quotidiennes. Donc forcément, toute la tribu s’est organisée. Dès le début du 9ème mois, la valise prête, elle n’a pas quitté le coffre à chacun de mes déplacements.

Les enfants étaient prêts eux aussi. J’ai profité de chacune de leur caresse, des petits bisous sur mon ventre. Dès qu’ils venaient lui parler, il reconnnaissait leur voix et se manifestait par des coups ou des vagues déformantes. Ils leur tardent.

Plus les jours et les semaines passées, plus j’espérai. Dans la rue, quand on me voyait me dandiner, on me demandait « Alors c’est pour quand ? », je répondais avec impatience « maintenant ou bientôt ». Mais au fond de moi, je gardais la crainte toutefois, que ce bébé arrive pendant un déplacement parisien du papa. C’est là que l’impact psychologique est indéniable. Pendant plusieurs semaines, j’ai eu des contractions régulières (toutes les 10-15minutes pendant une ou 2 heures par jour) du jeudi au lundi soir quand le papa était présent. Puis dès qu’il prenait le train, plus rien.

Et c’est ainsi qu’on se retrouve le jour du terme avec un bébé qui n’a plus envie de sortir! Depuis une semaine j’ai accepté le fait de devoir être déclenchée, de faire une croix sur mon accouchement naturel (sans produit chimique). Le principal reste qu’il soit en bonne santé.

Bilan de mes 3 grossesse, je n’ai jamais fait de projet de naissance et pour cause, j’aurai été déçue. On ne dit pas à un garagiste comment réparer une voiture ou à une maitresse comment faire classe (ah ha la bonne blague ;)). Donc je comprends pas qu’on laisse imaginer les femmes enceintes qu’elles peuvent décider de leur accouchement du début à la fin… ou alors je n’ai vraiment pas eu de chance jusque là…

Suite dans quelques heures, quelques jours ou la semaine prochaine…

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